Préparatifs santé

TITRE - sante

LE VOYAGE, C’EST LA SANTE (la lala la la la la)

Marcher 30min/jour pour être forme, ce n’est pas ça le dicton ? Et bien, d’ores et déjà, faire du sport régulièrement et de manière homogène, c’est-à-dire comme en voyage à vélo (soit avec x km/jour, le « x » ne variant pas de 0 à 100 du jour au lendemain), aide à stimuler et à renforcer les défenses immunitaires de l’organisme (on ne parle donc pas des tours en bus… où l’on prend les photos en faisant attention à ne pas avoir le reflet de la vitre pour faire croire qu’on est dehors…). Le corps prend le rythme de croisière assez rapidement si l’on prend la peine d’y aller doucement au début et surtout de manière progressive. Les toxines stockées en tant qu’individu sédentaire et bien portant sont alors éliminées au fur et à mesure. Le corps est entraîné, robuste, en pleine forme, et ainsi, plus résistant aux infections diverses et variées que le voyageur pourrait rencontrer…

Mais, il n’empêche que dans les préparatifs, viennent souvent des questions comme :
« Et si je suis malade, comment je fais perdu(e) au milieu de nulle part, sans pouvoir rapidement (c’est-à-dire en voiture pour le péquin lambda…) être près d’un hôpital ?? »
« Et là-bas, ya quoi comme maladies ?? »
« Qu’est-ce que je vais trouver comme remèdes ? Faut tout prendre avec moi au cas où ?? »
« C’est quoi les vaccins obligatoires ?? »
Et encore pleins d’autres, propres à tout un chacun…

Pour y faire face le plus sereinement possible, voici un topo (non exhaustif bien entendu !!) des points à ne pas négliger.

Les vaccins

En Inde, aucun vaccin n’est obligatoire. Par contre, certains doivent être mis à jour (ou à faire faire suivant l’état de sa vaccination) et d’autres sont vivement conseillés. Ceci est une liste conseillée, ensuite libre à chacun de décider en fonction de son éthique, s’il veut les faire ou non…

Petit conseil, prévoyez de faire les vaccins au moins 6 semaines avant le départ au cas où ledit vaccin nécessite un rappel, au cas où le vaccin provoque des effets secondaires, dans ce cas là, il est toujours plus rassurant d’être en France près du médecin qui vous l’a fait, au cas où le centre ait décidé d’une fermeture exceptionnelle, …

NB : Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire pour ceux qui ont visité une zone infectée par ce virus comme l’Afrique ou l’Amérique du Sud, dans les six mois précédant l’entrée en Inde. Dans ce cas là, il faut vérifier si vous avez besoin de ce certificat ou non.

Vaccins qui doivent être à jour avant le départ :

  • DTP (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite) : rappel tous les 10 ans pour les adultes
  • BCG (anti-tuberculose) : normalement il a été fait avant d’être rentré en collectivité (crèche, école,… )

Vaccins recommandés et petites explications des maladies concernées :

Hépatite A (une injection 10 à 15 jours avant le départ puis rappel 6 à 18 mois plus tard (jusqu’à 5 ans plus tard) :

L’Inde est considérée comme un pays à bas niveau sanitaire. De ce fait, l’hygiène est considérée comme précaire, ce qui favoriserait la transmission de la maladie. La contamination se fait par voie « feco-orale » : un sujet atteint ne se lavant pas les mains après être allé au toilettes et allant faire diverses choses ensuite… En pratique, la contamination se fait par l’eau ou les aliments contaminés (mollusques, crustacés, fruits, légumes…). Le vaccin est par contre très efficace contre le virus de l’hépatite A (VHA) qui provoque des lésions inflammatoires du foie. Les symptômes peuvent passer inaperçus ou alors provoquer fatigue, maux de tête, douleurs abdominales, nausées, anorexie, douleurs articulaires et urticaire. 15 à 45 jours après le contact avec le virus survient l’ictère (jaunisse) : le patient a la peau et les yeux jaunes, ses urines sont peu abondantes et foncées. « Le patient perd souvent quelques kilos. Enfin progressivement le patient retrouve ses couleurs habituelles et l’appétit revient. Dans certains cas, la maladie se prolonge quelques mois, mais elle devient jamais chronique (contrairement à d’autres formes d’hépatite), et la guérison est complète. La majorité des patients ne sont pas hospitalisés, et la moyenne des arrêts de travail est autour d’un mois. En général, plus le patient est âgé, plus la maladie peut être sévère et de longue durée. Dans de très rares cas, l’hépatite A peut être très grave (forme fulminante), elle se traduit alors par des troubles de conscience puis un coma. Le patient doit être hospitalisé en urgence. » (http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/hepatites/sa_5087_hepatite_a_benigne.htm)

Fièvre typhoïde (1 injection minimum 15 jours avant le départ pour le temps d’efficacité, protège environ 3 ans) : car nous allons séjourner de manière prolongée dans un pays à bas niveau sanitaire…

Dixit « Doctissimo » : La fièvre typhoïde et les fièvres paratyphoïdes sont des infections bactériennes. Les sujets malades et les sujets porteurs sains (qui hébergent la bactérie mais ne présentent pas de signes cliniques) représentent la principale source de contamination.

La transmission est oro-fécale par ingestion d’eau ou d’aliments souillés. La bactérie colonise d’abord les ganglions lymphatiques intestinaux avant de se retrouver dans le sang. Les symptômes de la maladie sont liés à la libération d’une toxine par la bactérie.

La bactérie responsable de la maladie est Salmonella typhi (pour la fièvre typhoïde) et Salmonella paratyphi A, B, C (pour les fièvres paratyphoïdes)

Il est habituel de distinguer 3 phases :

  • La phase d’incubation (entre la contamination et les premiers symptômes) dure 2 semaines.
  • La phase d’invasion associe une fièvre élevée (40°), des maux de tête, des insomnies, des vertiges, des épistaxis (saignement de nez), une anorexie (perte d’appétit) et des nausées. Le diagnostic repose sur l’absence de vaccination, la notion d’un séjour récent en zone tropicale.
  • La phase d’état  associe une fièvre élevée (40°) conduisant à un état de prostration, une diarrhée, des troubles de la conscience (torpeur, délire = tuphos)

Ce vaccin (Typherix®) est injectable en une seule injection minimum 15 jours avant le départ (temps d’efficacité). La durée de protection est d’environ 3 ans. L’efficacité protectrice est partielle (65%). Il est possible chez l’enfant à partir de l’âge de 2 ans. Un vaccin combiné protégeant simultanément contre l’hépatite A et la typhoïde est disponible (Tyavax®).
http://www3.chu-rouen.fr/Internet/services/sante_voyages/pathologies/typhoide/

Encéphalite japonaise (2 injections à 28 jours d’intervalle, 1 dose de rappel dans la 2ème année, 124€/dose).

La principale difficulté avec cette maladie, c’est qu’il n’y a pas de traitement. Le vaccin, même si elle est très rare, est donc fortement conseillé. Même si le vaccin est assez récent, sa « souche » utilisée ailleurs permet d’avoir du recul sur ses effets secondaire, et l’avis des médecins est plutôt très favorable à ce jour concernant ce vaccin.

C’est une maladie neuro-virale transmise par la piqûre nocturne (avec un pic à la tombée de la nuit et à l’aube) d’un moustique, le Culex, qui effectue son cycle au contact des porcs, principalement à la campagne. La période d’incubation est de 5 à 15 jours. La grande majorité des infections sont asymptomatiques : seulement 1 infection sur 250 se transformera en encéphalite. Des symptômes non spécifiques (comme des frissons, de la fièvre, des céphalées et des malaises) peuvent durer de 1 à 6 jours. Durant la période d’état ou période aiguë de la maladie, le malade peut présenter une rigidité de la nuque, une cachexie (affaiblissement profond de l’organisme), une hémiparésie (déficit moteur à droite ou à gauche), des convulsions et une augmentation de la température corporelle entre 38 et 41 °C. Le coma s’il survient, peut laisser des séquelles neurologiques et du retard mental.

Un vaccin IXIARO® est disponible sur demande dans les centres de vaccination antiamarile agrées. Il nécessite 2 injections à 28 jours d’intervalle.

Il est recommandé pour toutes les personnes âgées de 18 ans et plus se rendant dans les régions endémiques ou épidémiques, avec une exposition extérieure importante, plus particulièrement dans les zones de rizières ou de marécages, pendant la période de transmission du virus, quelle que soit la durée du séjour. Les activités suivantes présentent des risques : camping, cyclisme, randonnée, travail à l’extérieur, nuit à la belle étoile sans moustiquaire…, en particulier dans des zones où l’irrigation par inondation est pratiquée.

La Rage (3 injections par voie intramusculaire dans le deltoïde aux jours J0, J7, J21 ou J28)

La rage est une maladie infectieuse mortelle, qui bénéficie d’un vaccin bien toléré utilisable à titre préventif. La rage est transmise dans plus de 90 % des cas par des animaux domestiques (chiens non vaccinés principalement). Elle est très répandue dans les pays où existent des animaux errants comme dans les villes de la plupart des pays en voie de développement d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique. Toute morsure, quelle que soit sa localisation, expose à un risque de transmission de la rage. Le contact d’une plaie ouverte (toute morsure mais aussi, une érosion, voire une simple griffure de la peau) ou d’une muqueuse (bouche, œil…) avec la salive d’un animal enragé est à risque. Une attention particulière doit être portée aux jeunes enfants qui, dès l’âge de la marche mais avant celui de la parole, sont les victimes les plus fréquentes en zone d’enzootie rabique.

Symptômes
La période d’incubation de la rage est généralement de 1 à 3 mois mais peut durer moins d’une semaine à plus d’un an. La maladie se manifeste d’abord par de la fièvre et, souvent, des douleurs ou bien une paresthésie inhabituelle ou inexpliquée (fourmillements, démangeaisons, brûlures) à l’endroit de la blessure.

La propagation du virus dans le système nerveux central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l’encéphale et de la moelle épinière.

La rage peut alors se manifester sous sa forme «furieuse»: le malade est hyperactif et excité et présente une hydrophobie et, parfois, une aérophobie. Le décès survient en quelques jours par arrêt cardiorespiratoire.

Dans 30% environ des cas humains, la rage peut se présenter sous sa forme «paralytique». L’évolution est moins spectaculaire et généralement plus longue que dans la rage furieuse. Les muscles sont progressivement paralysés, à partir de l’endroit de la morsure ou de l’égratignure. Les cas de rage paralytique sont souvent mal diagnostiqués et donc sous-notifiés.

Lorsque les symptômes de rage apparaissent chez l’humain, il est trop tard pour intervenir : la mort est, avec une quasi-certitude, la seule issue. C’est pourquoi il convient de respecter scrupuleusement les recommandations suivantes :
IMPORTANT : Lorsqu’une personne est mordue, soit très profondément, soit en de nombreux endroits du corps, soit de face, soit à la tête, soit au cou, soit aux doigts, celle-ci doit subir le traitement antirabique le plus tôt possible même si le chien mordeur ne présente pas de signes de rage et même s’il n’a pas été au contact d’un chien enragé. Cette personne mordue doit laver abondamment la plaie avec de l’eau et du savon, TRES ENERGIQUEMENT, à la limite du décapage même si c’est douloureux, puis désinfecter la plaie avec un antiseptique et consulter immédiatement dans un centre de santé afin de se faire administrer le sérum anti-tétanique et le vaccin antirabique le plus rapidement possible. « Le nettoyage de la plaie et la vaccination, pratiqués dans les quelques heures suivant le contact avec un animal suspect, permettent de prévenir l’apparition de la rage et le décès. »

ATTENTION : La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement curatif qui doit être mis en oeuvre le plus rapidement possible après exposition.

Méningite :

Bactérie qui atteint les méninges (structure entourant le cerveau) et pouvant faire de très gros dégâts … Il en existe de plusieurs sortes, la « A » étant la plus fréquente en Inde et surtout dans le Nord de l’Inde mais aucune épidémie de méningite n’a été signalée dernièrement en Inde, et il n’y a pas de recommandation officielle de vaccination particulière contre les méningites en Inde. Cependant, catégorisé comme un « bon vaccin », le Proteco protège pour au moins 3 ans et coûte environ 65€.

Dengue :

Est aussi un élément à intégrer dans les maladies potentielles, mais il n’existe à ce jour aucun vaccin disponible (un modèle de vaccin serait apparemment « presque prêt » !). C’est un virus transporté par des moustiques principalement dans les villes et autour de la période de la mousson. Il faut savoir qu’il ne faut pas prendre d’aspirine en cas de contamination !
Dixit Wikipédia, cette infection virale entraîne classiquement fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, nausées, vomissements et éruptions cutanées. La prise en charge repose sur un traitement symptomatique à base de médicaments contre la fièvre et la douleur. Cependant, la dengue pouvant en de rares cas évoluer vers une forme hémorragique, la prise d’antiagrégants plaquettaires comme l’aspirine est à proscrire.

Au final, nous avons choisi de faire l’encéphalite japonaise et la fièvre tiphoïde.

Quelques références :

La pharmacie de bord (ou de vélo)

Comme toute préparation, le bon sens est parfois de meilleur conseil qu’une liste à rallonge …

Quand on voyage à vélo comme nous allons le faire, il n’est indispensable d’avoir sur soi que ce qui répondrai à une nécessité d’urgence : c’est-à-dire, incapacité à continuer à pédaler 20/50km pour rejoindre la prochaine ville dotée d’une pharmacie ou d’un hôpital. Il est cependant toujours pratique aussi d’avoir quelques comprimés qui ne répondent pas de l’urgence à proprement parlé, mais d’un certain niveau de confort (ex : mal à la tête).

Par expérience, je me suis rendu compte qu’en ville à l’étranger, il est facile de trouver une pharmacie et avoir pas mal de médicaments, même sans ordonnance. Bref, tout ça pour dire de ne peut être pas partir avec une pharmacie qui pourraient soigner un village.

Voici la liste des choses avec lesquels nous allons partir :

  • Trousse de toilette : son descriptif complet dans MATERIEL > DANS LES SACOCHES
  • Trousse de soin: son descriptif complet dans MATERIEL > DANS LES SACOCHES

Les conseils en amont et sur place

Outre la réflexion à propos des vaccins, d’autres réflexions peuvent amener à commencer un traitement avant le départ, ou à partir avec de quoi le commencer en urgence pour ne pas perdre les quelques heures ou jours qui nous sépareraient d’un hôpital. Voici nos choix et les explications sur ces différentes choses :

Nous avons choisi en guise de traitement :

  • En amont : spiruline « 5 à 10 g/ jour pendant un mois (soit une petite cuillère à café de spiru sèche)  suffit pour renforcer le système immunitaire » dixit une amie productrice de spiruline et aussi voyageuse
  • Face à l’altitude du début : afin d’éviter le mal aigu des montagnes, toujours redescendre légèrement pour dormir (ne pas camper tout en haut de la montagne), et essayer de ne pas dépasser les 400m de dénivelé par jour au dessus de 3000m.

L’hygiène :

L’hygiène est primordiale afin de limiter les risques d’infections. De nombreuses affiches ont envahi l’intégralité des lieux fermés ouverts au public afin de limiter les risques de contamination (lavage des mains, jeter son mouchoir, …). Même si l’on sait que, le plus grand risque pour nous tous, est de contracter une maladie dans un centre médical, appelée alors maladie nosocomiale (hôpital : lieu où l’on chope le plus facilement un microbe, un comble !), il n’en reste que d’autres pays dans ce monde ont un niveau nettement inférieur au notre en terme de qualité sanitaire.

Il est alors très important de respecter les conseils d’hygiène de base :

  • Lavage des mains +++ (après chaque passage au toilette, avant de préparer un repas/collation, après un contact avec la population locale, … sans finir parano mais dès que l’on peut)
  • Ne pas boire l’eau du robinet : eau filtrée ou en bouteille Et donc, pas de glace au bar du coin…
  • Laver les légumes à l’eau filtrée ou en bouteille mais non avec l’eau du robinet et bien les faire cuire

La turista :

Universel questionnement lorsque l’on part en voyage, va-t-on la choper ? Ou plutôt « Qui va la chopper en premier ? ». Est-ce que ça va nous empêcher de faire le programme prévu ? Dans le cadre d’un voyage où l’on progresse géographiquement lentement, les risques sont plus limités : les changements alimentaires se font progressivement au cours du trajet.

Dans le cadre d’un voyage comme nous allons le faire, nous allons littéralement atterrir (en avion) en pays étranger. Notre organisme va donc se confronter brutalement au changement d’alimentation. Le risque d’attraper une turista est donc assez élevé… Pour information, quasiment tous les pays sont concernés par la turista à part l’Europe (http://www3.chu-rouen.fr/Internet/services/sante_voyages/pathologies/turista/carte/)

Plusieurs solutions s’envisagent alors :

  • une solution préventive à l’ultralevure. Dans ce cas là, la posologie pour un adulte est de 1 gélule d’Ultralevure® 200mg par jour à commencer 2 jours avant le début du voyage (poursuite possible durant toute la durée du voyage. Dans notre cas, nous partons pour 6mois, il est hors de question que nous prévoyons 6mois de médicaments avec nous !)
  • une solution à base de spiruline : pour ceux qui ne connaîtraient pas, la spiruline est une « micro algue », appelée algue bleu ou plus précisément une cyanobactérie. Sa composition riche en vitamines (de A à K), en minéraux, en enzymes et en pigment fait d’elle un « superaliment ». Elle est reconnue principalement pour stimuler le système immunitaire et avoir des propriétés détoxifiantes. La posologie est d’une cuillère à café de cette poudre (elle existe sous d’autres formes) à prendre au petit déjeuner accompagnée d’un apport de vitamine C pour favoriser l’intégration du fer présent. Il peut être intéressant de commencer la cure 1 mois avant le départ.

    Pour plus d’explications :

    • http://www.spirulib.com
    • http://spiru.canalblog.com
  • une solution à base d’huiles essentielles : à voir avec un aromathérapeute. La fabrication des gélules nous a semblé un peu délicate et complexe donc on a laissé cette option de côté.
  • une autre solution plus pragmatique : on verra bien sur place ! Nous ne sommes pas au jour près dans notre itinéraire donc si cela arrive à l’un de nous deux (voire les deux !), on se soutiendra dans ces quelques jours désagréables à passer et puis on fera sorte d’avancer à un petit rythme pour ne pas s’épuiser dès le début (d’autant plus que l’atterrissage se fera à 3500m, donc quelques jours d’acclimatation seront plus que nécessaire !)

De manière générale, quelques conseils assez connus de tous mais qu’il est toujours bon de rappeler :

« Une diarrhée peut provoquer une déshydratation, notamment chez l’enfant ou la personne âgée. Cette perte d’eau par l’organisme doit être compensée par des boissons abondantes (bouillon salé, boissons sucrées) car elle peut être à l’origine d’une fatigue, de malaise ou de confusion des idées. Le régime à suivre en cas de diarrhée repose sur une alimentation légère, à base de :

  • banane, pomme de terre, en soupe ou en purée ;
  • pâtes, riz ou tapioca bien cuits, eau de cuisson du riz ;
  • compote de pommes ou de coings, gelée de coings ou de myrtilles ;
  • biscuits salés ou sucrés.

Doivent être évités : les jus de fruits et les fruits crus, les légumes riches en fibres, les viandes, oeufs, laitages et les boissons glacées.

En cas d’infection alimentaire :

En cas d’infection alimentaire, voici quelques conseils simples pour guérir plus vite :

  • Boire beaucoup d’eau a température ambiante pour éviter la déshydratation
  • Consommer du riz, du yaourt Indien (Dahi en hindi, ou curd en anglais), du lassi, des bananes…
  • éviter les aliments épicés, gras, sucrés, ainsi que le lait, soda, beurre…

Le cas du paludisme :

Le paludisme ou malaria est la plus fréquente des infections parasitaires observées dans le monde. La transmission du parasite se fait par piqûre d’un moustique, l’anophèle femelle. Les manifestations cliniques graves observées dans certains cas sont liées à la multiplication rapide de Plasmodium falciparum dans les capillaires (petits vaisseaux sanguins) du cerveau avec anoxie (diminution importante de l’apport d’oxygène).

La 1ère manifestation survient 8 à 20 jours après la piqûre du moustique et se manifeste par une fièvre élevée accompagnée  de douleurs diffuses (maux de tête, courbatures) et de troubles digestifs (nausées, diarrhées). Peuvent être présents à ce stade des troubles plus grave comme des troubles de la conscience, un ictère (teint jaune de la peau et des muqueuses), une atteinte de la fonction rénale.

Ensuite, plusieurs mois à plusieurs années après cette 1ère manifestation, des signes peuvent réapparaître si l’infection n’a pas été traité : fièvre très élevée, troubles neurologiques (désorientation, violents maux de tête) précédant l’apparition d’un coma, troubles de la fonction du foie ou du rein.

L’Inde fait partie des pays infestés (groupe 2/3 pour l’importance : http://www3.chu-rouen.fr/Internet/services/sante_voyages/pathologies/paludisme/protocole/#groupe2)

Suivant où vous allez séjourner, la rencontre avec le moustique peut être peu risquée (en plein centre ville) ou beaucoup plus (campagnes, étendues d’eau, …). Le centre de vaccination nous a dit que l’Inde était très peu infestée.
Des traitements préventifs existent même s’ils ne sont pas fiables à 100%.

Vous pouvez aussi partir avec quelques doses de médicament à prendre au cas où vous penseriez vous être fait piquer et en attendant de pouvoir rejoindre un centre médical. Il vaut mieux commencer tout de suite un traitement même si l’on est pas sure qu’attendre les 1er symptômes … qui peuvent arriver assez tardivement !

Quel médicament choisir ???

  • Le Lariam comporte beaucoup d’effets secondaires, il est très cher, mais semble le plus efficace. A tester avant pour mesurer les effets secondaires qui chez certains sont inexistant (dépression, paranoïa…). C’est un médicament curatif, donc on peut le prendre uniquement en cas de crise (voir plus bas)
  • La Doxicycline, à long terme, semble le plus adapté, mais il n’est pas « curatif ». On en prend dès l’apparition des moustiques, jusqu’à un mois après avoir quitté la zone à risque. Comme c’est aussi utilisé comme anti-acnéique, il est remboursé par la sécu … Il se garde très bien en sacoche, n’est pas encombrant… mais il rend la peau photosensible. Mettez de la crème et des vêtements couvrants…
  • La Malarone est bien, mais est aussi très chère. Mais c’est un curatif donc en cas de crise : Malarone : 4 comprimés en une prise unique pendant 3 jours consécutifs (à vérifier avec un médecin des maladies tropicales), soit 12 comprimés au total. La dose quotidienne doit être administrée avec un repas ou une boisson lactée, à la même heure chaque jour. ATTENTION, en cas d’ingestion le ventre vide, il crée de fortes douleurs d’estomac !
    Il existe un générique de la Malarone depuis 12/2013 mais le prix est variable suivant les pharmacies !

Dans tous les cas (prévention ou non), certaines précautions sont à prendre et serviront autant contre la transmission du palu que pour d’autres maladies, elles aussi transmises par piqûres, comme : la dengue, l’encéphalite japonaise, chikungunya…

  • Dormir sous une moustiquaire
  • Éviter d’être dehors à la tombée de la nuit et au levé du jour
  • S’asperger de spray répulsif si l’on est à l’extérieur (de préférence des répulsifs contenant du DEET à une concentration de 50%) : soir et nuit pour la malaria, journée pour la dengue. A ré-appliquer toutes les quatre à six heures, selon l’humidité ou/et la sudation. Les répulsifs cutanés ont une durée de protection de 4h pas plus (même s’il y a écrit plus sur la boite …). Les zones à traiter principalement sont les zones où il y a le plus de sang ; c’est-à-dire les chevilles et les pieds. Le mieux est encore de traiter les vêtements (perméthrine) : une dose (à voir suivant le poids) dure pour 2 mois, donc l’idéal en voyage de longue durée ! Il faut aussi imprégner la moustiquaire, cela la protège pour 6 mois. Il faut aussi savoir que les moustiques n’apparaissent qu’au dessous de 1500m d’altitude environ. Au-dessus donc, aucune protection n’est nécessaire !!
  • Penser au paludisme en cas de fièvre et consultez un médecin dans les 12-24 heures.

Notre choix :

Nous ne rentrerons pas dans le débat « prendre ou non un traitement »… nous avons choisi de ne pas prendre de traitement préventif régulier (comme la Doxicycline, Lariam, Malarone…), car ces médicaments sont dangereux si on en prend régulièrement et longtemps), et de ne partir qu’avec des « curatifs » en cas d’infection. A la fois car l’inde n’est pas un pays à risque important, (même s’il n’est pas nul), que la période la plus dangereuse est durant la mousson, que nous passerons au dessus de 2 000 m dans l’Himalaya donc sans risques, et qu’à la redescente, la période ou nous serons le plus exposés sera au Rajasthan (exposé de juin à novembre) mais que ça reste une exposition à « faible risque ».

Nous aurons donc une protection contre les piqûres de moustiques (soir et nuit pour la malaria, journée pour la dengue/chikungunya) et un médicament d’urgence curatif contre le paludisme.

  • Répulsif contre les moustiques (peau + tissus + moustiquaire)
  • Usage curatif paludisme: Malarone, une boite de réserve chacun. Prévoir qu’il faut 4 comprimés en une prise unique pendant 3 jours consécutifs en cas de crise. ATTENTION, en cas d’ingestion le ventre vide, il crée de fortes douleurs d’estomac !

L’eau potable en Inde

Les pastilles type « micropur » ou « Hydroclonazone » , c’est dégueulasse. C’est bien d’en avoir quelques unes de secours, mais ces pastilles doivent être des cas d’exception sir le filtre casse !
Car 6 mois de pastille, c’est dégueulasse pour le corps. En Afrique, Jérémie s’en était passé deux ans, sans aucune pilule, en filtrant sois même son eau avec un filtre manuel de type « Filtre à eau Katadyn Pocket », 289 euros neuf – 550g.
Etre autonome et filtrer sois même son eau, ne pas engraisser les entreprises privées qui conditionnent l’eau dans des bouteilles en plastique…c’est pour nous la solution idéale, éthique et écologique. Grâce à lui, aucune bouteille n’a été achetée durant le voyage de deux ans en Afrique. Avec un super débit (1 litre filtré par minute), il permet de filtrer tous types d’eaux (rivière, eau courante, et même des flaques !).Testé et approuvé par JBT& Co (marqué non-déposée). Possède une longue durée de vie (50 000 l, deux ans avec la recharge céramique fournit à l’achat) Recommandé pour les expéditions, les longs voyages. Il est super robuste (corps métallique/20 ans de garantie), simple et efficace.
Nous ne nous en sommes servit en fait que les 2 premiers mois, dans l’Himalaya, le Penjab et le Gujarat. Ensuite nous trouvons dans presque tous les restaurants de l’eau filtrée, et si ce n’est pas le cas, ce qui est assez rare, nous buvons l’eau locale à laquelle nous nous sommes habitués.

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