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Deux petits vélos dans la tête

Namastey !
Voici pour commencer l’itinéraire « supposé » de notre voyage. Nul doute qu’il sera différent…


Pour savoir comment cette carte est construite, c’est ici.

Qui voyage ?

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Nath’ vue par JerM’

photo_NathalieNathalie aime : manger, dormir, son carré de chocolat après avoir diné, les grasses mat’, râler, faire la sieste… et elle est toujours de bonne humeur après avoir mangé (ah je l’ai déjà dit).
Vous l’aurez compris, Nathalie était taillée pour le voyage itinérant en vélo 😉

Croqueuse de la vie, amoureuse de danse, de musique trad et de violoncelle, acrobate reconvertie, amatrice de sports d’eau et de montagne… pour elle, la famille, les amis et les moments de qualités sont sacrés.

Dotée d’une patience et d’une écoute exceptionnelle, elle voit les choses dans le long terme. Avec elle, c’est du solide, les choses se bâtissent avec de la grosse pierre, pas sur du sable.
Une rêveuse concrète, les meilleures ! Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles…
Mais Nath c’est avant tout mon amie, ma moitié, ma confidente et une femme extraordinaire avec qui je veux partager ce rêve !

Son rôle dans l’aventure: Donner une date de retour, mettre de l’eau sur ma tête brûlée, nous faire inviter chez des gens, nous faire faire des pauses, me dire que je pédale trop vite, faire semblant de tirer la langue dans les montés, gérer les stocks de thés, me préparer des bouillottes, regarder si j’ai des poux dans la barbe, dormir le matin pour me laisser dessiner, réfléchir à son futur beau métier de psychomotricienne et se laisser convaincre que 6 mois de voyage… c’est pas des vacances !

JerM’ vu par Nath’

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Jérémie est la bonhomie incarnée. Jovial et généreux, il n’a pas besoin de Facebook pour avoir un réseau social tentaculaire. Créateur d’événements de 1 à 300 personnes, il trouve autant son équilibre dans l’exclusivité d’une relation intime que dans un rôle de grand orateur.

Son insatiable créativité lui donne un petit air fou et dans les nuages. Mais gare à vous si vous croisez son fichier excel ! Son esprit rigoureux et méticuleux y classe toutes ses idées, envies, projets les plus divers et farfelus pour que tout tienne dans un emploi du temps librement mesuré !

Amoureux de la nature et des champs à perte de vue, c’est aussi un créateur talentueux, lorsque assis à une chaise avec un pinceau et un scalpel entre les doigts, il donne vie à de petites figurines de fantaisie pour des collectionneurs encore plus fous que lui. Il parait que c’est son métier.

Ses passe-temps ? De l’accordéon diatonique, des bals folk/trad, des ballades, du roller, taper sur des gens (il appelle ça du Kung Fu), des soirées avec les copains, des voyages… Son biclown amélioré l’a déjà conduit à la découverte du continent Africain pendant 22 mois. Il aime les débats sans fin, les blagues pourries, que je me laisse pousser les poils autant que ses poils de barbe.

Vous l’aurez compris, Jérémie est ce petit lutin toujours perché dans un coin de ma tête, celui avec qui je vais partager chaque seconde de ce voyage et surtout, celui qui va me pousser dans les montées. Son rôle dans ce voyage : Me donner des ailes quand j’ai peur d’y laisser des plumes, me faire croire qu’on est presque arrivé, réparer mes chambres à air, jouer à l’Artiste pour que je puisse faire ma sieste… Sa tête est déjà partie alors que ses jambes sont encore en France. Cerveau de l’organisation, gestionnaire des stocks, lanceur de messages par pigeon voyageurs, la planification et l’anticipation sont ses mots clés et permettront de profiter pleinement des rencontres sur place.

La génèse

Tout commence par un petit tour de 500 km été 2013, en France, histoire de s’échauffer, et de visiter notre pays.
Un mois dans les campagnes françaises nous ont convaincu que le vélo c’est cool, que le contact avec la nature nous plait, que les montées c’est terrible, la pluie c’est chiant, et que l’air frais nous va bien au teint.

C’est décidé, un an plus tard, on part !

De plus en plus, nos vélos trépignent dans l’écurie.
L’appel de la route se fait sentir.
L’envie de traverser des paysages la bride abattue, pédales au plancher, devient insoutenable.
On rêve d’étincelles sous les fers des roues, d’évadées sauvages à travers monts, forêts, campagnes, déserts…

Nous libérons l’appartement, rangeons notre confort dans les cartons, partons sur nos vélos avec notre nouvelle maison dessus, et jetons notre dévolu sur… l’INDE !

Entre juillet 2014 et janvier 2015, nous allons découvrir ce pays-continent que nous ne connaissons pas sur nos motos sans moteurs.

De Leh, tout au nord dans les contreforts de l’Himalaya, jusqu’au Cap Indira, la pointe sud du Kérala.

Les cols du Ladakh, les temples Sikhs du Penjab, les dunes du Rajasthan, le désert de Kutch, la foule de Bombay, les plages de Gao, les ruines de Hampi, les plantations du Karnataka, les canaux du Kérala … et des Indiens au milieu. Plein. Tout plein même il paraît !
Voici notre itinéraire, supposé d’environ 6000 Km, en espérant qu’il soit bousculé par les rencontres, les découvertes, les surprises…

Nous irons là où les saisons clémentes veulent nous accueillir. La soif de découverte sera notre gouvernail (c’est beau hein ?)

POURQUOI L’INDE ?

L’Inde, un pays-continent, une destination qui nous semble se suffire à elle-même.

Ne pas avoir l’impression de ne parcourir d’une partie d’un périple qui pourrait être plus grand, comme ce serait le cas de ne faire QUE le sud de l’Amérique Latine, et s’arrêter au milieu par exemple…

La curiosité pour un mode de vie, aller dans un endroit vierge de notre expérience et de notre mémoire pour avoir un œil neuf, trouver un itinéraire que l’on peut parcourir en six mois de vélo, et où la variété géographique, visuelle, culturelle…, semble pouvoir donner du grain à moudre à notre soif de découverte, et de la variété aux pinceaux.


Turbans
colorés, temples mystiques, Gange tumultueux, nourriture saturée d’épices, cérémonies cérémonieuses, vaches sacrées, spiritualité palpable, devenir des as de la dégustation de thé… Les clichés seront probablement justifiés, mais à leur seule évocation, l’envie de faire notre sac pour « aller voir », tout en ayant fait conscience qu’il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout de du monde et aussi loin, faire des milliers de kilomètres pour vivre une émotion face à quelqu’un, pour voyager.

Alors on a voulu aller voir.

Là-bas, pour de vrai.

STYLOS, PINCEAUX, CAMERAS SONT NOS COMPAGNONS DE ROUTE

Sur nos vélos, des sacoches.

Dans les sacoches : du papier à dessin, une caméra embarquée, un bloc-note, des oreilles, des yeux et tout le nécessaire pour découvrir ce pays en mode itinérant.

Nous voulions ramener de ce voyage matière à ressentir.

Faire un voyage et le partager, c’est risquer de perdre son regard curieux, au profit de la nécessité de rapporter à tout prix des images exotiques. Nous ne cherchons pas à nous dire « Tiens, il faudrait absolument que je fasse des paysages, des croquis des gens rencontrés… ». Tout se fait naturellement.

Nous n’accumulerons pas des milliers de photos qui ne seront même pas vues, ou faussement partagées. Pour nous, le carnet de croquis reste le meilleur moyen de prendre la température, d’accumuler sans gène des images, prendre le temps d’observer.
On n’aborde pas quelqu’un de la même manière avec un carnet à la main que caché derrière un appareil photo.

PRÉPARATION

Le premier voyage en terre inconnue fait peur. Mais l’envie est forte et on commence petit à petit le difficile chemin d’apprentissage de la maîtrise de soi. Principe bouddhiste, ça tombe bien !

On s’efforce de maîtriser ses émotions négatives pour dompter l’animal sauvage tapi au fond de nous même.
Nous préparons donc notre voyage pour canaliser cette peur. Un peu trop, sûrement, car nous savons intérieurement qu’il se composera sur place et s’improvisera beaucoup.

Nous vadrouillerons avec nos propres économies, comme autant de noisettes mises de côté durant nos années de travail (et de l’aide de nos parents ;).
Pas de sponsor, ni aucune autre ressource (genre chômage, RMI, etc.).

ITINÉRAIRE

Nous avons établis un semblant d’itinéraire en fonction des topos de la terre et des hommes : les étés en altitude pour éviter chaleur et mousson, les hivers si possibles le long des côtes et près des tropiques, étudiant les vents dominants selon les saisons pour éviter de l’avoir en pleine bouille…

Notre parcours ne peut être prévu précisément.
L’aspect aléatoire des rencontres, les conditions météorologiques et la volonté de Vishnu, Krishna et Ganesh devraient nous apporter quelques bonnes surprises 🙂

POURQUOI VOYAGER ?

On se cherche parfois de nobles motivations pour voyager. Faudrait-il que notre voyage serve à quelque chose ? Que l’on reconnaisse l’utilité de son périple ?

Alors on se creuse. On cherche durant des heures une raison, on élabore des fils rouges « pseudo écologiques » qui riment avec « développement durable » ou « réchauffement climatique ».

Bref, on dépense souvent énormément d’énergie pour pas grand chose.

Ce voyage à vélo n’est pas un défi sportif. Nous n’avons pas de bonne cause à défendre, pas d’association humanitaire que l’on pourrait aider, ni d’ambition et encore moins de record à battre.
6 000 km, c’est une grandeur arbitraire, liée à un système de mesure parmi d’autres.

Nous n’avons pas de fierté à résister à la souffrance physique car on s’arrête quand on est fatigué. Pas glorieux non plus d’affronter les risques de la haute montagne car on se laisse guider par la poésie des paysages.

Les jambes et la tête travaillent ensemble pour que le vélo et son cavalier s’élèvent.

Halalalala, le doux parfum de l’aventure, le bruit du vent dans les rayons, celui du sifflement des crevaisons…

En fait, ce que l’on recherche, c’est justement ce qui nous a poussés à partir !

LE VELO, UNE INCITATION A LA FUGUE

La petite reine nous semble simplement un des moyens les plus pragmatique pour voyager lentement au cœur du peuple.

Nous sommes attachés au contact avec le sol, la terre et ses habitants.

« Et la marche ? », me direz vous ?
Louanges à ceux qui l’ont fait, mais nous craignons de faire subir à nos épaules et genoux de trop lourds dégâts.

Il y a aussi une satisfaction de traverser un pays à la force des mollets. La ligne rouge ininterrompue de notre itinéraire prend forme sur la carte. Carte que l’on replie soigneusement et que l’on conserve précieusement. Nous ne voulons pas « être transportés » en faisant des « sauts de puce » d’un point A à un point B, que l’on gagne en bus, train ou voiture. De surcroît, nous ne sommes pas des mécaniciens nés. Changer une chambre à air et resserrer des câbles de freins sont de réels apprentissages pour nous !

Pi c’est ultra pas cher. Entretient et remplacement des pièces comprises, le vélo de Jérémie a parcouru pour 2 000 euros 30 000 Km. Soit environ 0,06 euro/km.

QUELS PREJUGES AVANT DE PARTIR ?

Issues de la tradition ou de l’air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes.
Comme certains nous les ont demandés, voici les nôtres !

  • « L’Inde est le pays des maharajahs, des fakirs et des vaches sacrées »
  • « Gandhi est le père de la non-violence »
  • « L’Inde est un pays sous-développé »
  • « Calcutta est un immense bidonville »
  • « Les Indiens sont les meilleurs informaticiens du monde »
  • « Le système des castes paralyse la société indienne »
  • « L’Inde est la plus grande démocratie du monde »
  • « Les plats Indiens arrachent la gueule… »
  • « Le système des castes est encore omniprésent »
  • « Le statut des femmes… ah parce qu’elles ont un statut ?!? »

L’auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l’on sait ou croit savoir.

POURQUOI UN SITE ?

N’ayant pas assez de place dans nos sacoches, c’est par le biais de ce site que vous voyagerez à nos côtés…

A quoi cela sert-il de voyager si on ne le partage pas ?

Le premier voyage à vélo de Jérémie a été motivé par d’autres voyageurs qui ont partagé leurs expériences et démystifié le « voyage au long cour ».

Après deux ans en Afrique et 22 pays traversés, Jérémie a eu à son tour beaucoup de commentaires positifs de personnes qui se sont évadées par procuration et qui ont parfois eux-mêmes pris la clef des champs…

Alors ce blog est destiné à raconter des histoires, des voyages, et le tout en images. Il n’y a pas de règles, ni de lignes directrices mais plutôt des thèmes et des séries qui se suivront tous les mois selon nos humeurs et nos envies.

Ne voyez pas là le travail de journalistes, ni les recherches d’un ethnologue, ou encore un guide de voyage. Ce site n’est rien d’autre que l’expression spontanée d’une expérience personnelle. Jour après jour, les carnets se remplissent d’impressions, les feuilles d’anecdotes, le papier à dessin de croquis et d’aquarelles sur le vif. Simple témoignage de deux personnes en terre Indienne, communiquant dans une langue qui n’est pas leur langue maternelle, avec les yeux de l’étranger.

Nous vous souhaitons autant de plaisir à parcourir l’Inde à travers ce site, à découvrir son peuple et sa géographie, que nous en aurons tout au long de ce périple.

Prenez place sur notre porte bagage, on vous emmène en voyage !

Nathalie et Jérémie

9 Responses

  1. MmeB
    MmeB at |

    …Ah…les premiers frémissements d’un nouveau départ, donc !
    Pour le moment l’essentiel va être d’arriver à l’aéroport sans encombres !
    au 28, donc, avec les vélos dans des cartons ! MB :-))

    Reply
  2. Ana Dominique
    Ana Dominique at |

    Bonjour et bienvenue en Inde!

    Nous serions ravis de vous rencontrer et de vous acceuillir dans notre petite ville entre Surat et Bombay.

    Bon aventure!
    Ana

    Reply
  3. Beaufils Jérôme
    Beaufils Jérôme at |

    Vous devez déjà être loin et perdus dans cet immense pays. Là-bas, on est toujours loin et perdus, c’est l’essentiel finalement: sortir de soi pour se trouver, par surprise, comme par enchantement.
    J’espère que les jambes ne souffrent pas trop.
    Je pense à vous régulièrement, c’est un projet magnifique!
    Je vous envoie quelques ondes revigorantes teintées de curiosité et d’envie.
    A bientôt.

    Reply
  4. denieul chantal
    denieul chantal at |

    Votre objectif de partage est réussi : nous prenons grand plaisir à vous suivre via la newsletter. Bravo pour les cols et ravis de vous savoir en bon état… Bien sûr je m’inscris pour le carnet de voyage au retour.
    Je vous envoie de l’humidité française… Amitiés

    Reply
  5. gallet pierre
    gallet pierre at |

    hello à vous ! Namasté !

    je viens de parcourir votre blog et j’adore ! Votre soif de découverte, votre sens du partage, des échanges, vos peurs, votre lacher prise, votre courage, bref votre superbe projet.

    Bises à vous et bonne continuation. A plus

    pierre

    Reply
  6. Chris Oeffinger
    Chris Oeffinger at |

    This is really nice. You and your wife are an inspiration.

    Reply
  7. Mathieu GREGOIRE
    Mathieu GREGOIRE at |

    Bon voyage Jérémie ! je suis vos aventures avec plaisir ! soyez prudents et profitez en un max !
    Amicalement,

    Mathieu

    Reply
  8. emiloue
    emiloue at |

    Bonjour amis grands voyageurs!
    que d’admiration vous m’inspiré en vous lisant! je suis un peu dans le même bateau que vous … dans moins de 2 ans nous serons nous même en territoire indien 🙂 J’ai hâte au pas possible mais que j’ai peur aussi! mais la preuve est motivatrice et initiatrice de dépassement de soi et comme dit le proverbe : qui ne tente rien n’a rien! donc voilà : welcome to india! 🙂 bien-sur le grand départ n’est pas pour demain … mais nous sommes déjà en mode *préparation absolue* et totalement surexcitée !!! tout ca pour vous dire que nous suivrons votre blog avec grand intérêt et plaisir !!!! Bonne route 🙂

    Reply
  9. tatiana
    tatiana at |

    Hello, je ne parle pas anglais,ne fait pas souvent de sport,j’ai peur… mais j’ai décidé d’arrêter de travailler pour partir en voyage toute seul.
    Le vélo,c’est toute mon enfance, c’est un rêve, c’est une découverte avec une remorque..ça donne envie mais l’inde à vélo, est ce possible,
    D »aprés certain, non, pas toute seule, trop dangereux,
    d’aprés d’autre rien n’est impossible et moi alors ?
    J’ai peur de l’inconnu mais je sais qu’une bonne étoile me guide et que l’appel de l’nde se fait ressentir depuis un moment.L’effort de la montée, le plaisir de la descente, l’autonomie, l’indépendance, la liberté… toutes ces bonnes raisons.
    ‘aimerai avoir votre avis s’il vous plaît.Pourrions nous nous contacter pour en discuter de vive voix.
    Voici mon numéro Tatiana 06 43 11 88 30, j’habite dans le lot en midi-pyrénnées.
    Merci et j’espère vous rencontrer
    tatiana

    Reply

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